Ma 'Rencontre' avec la Déesse

Publié le par Nightwind

J'ai écrit ce texte en Janvier de cette année, il fait partie des premières choses que j'ai inscrites dans mon Grimoire, car c'est un passage important de ma vie, à ce jour ma plus belle expérience spirituelle... 

J’ai toujours été attirée par l’ésotérisme, depuis mon adolescence en fait.  Mes débuts furent un peu chaotiques, ma rébellion adolescente tardive étant sans doute à l’origine de bien des mauvais choix. Quelques expériences avec le spiritisme et une période sombre, où j’ai joué avec le feu, m’ont appris que l’on ne peut pas impunément manipuler les énergies qui nous entourent, et qu’il faut assumer les conséquences de ses actes.

 

Mes études m’ont ensuite orientée vers l’Angleterre, et je me suis découvert à ce moment là une passion pour les Celtes, et en remontant plus loin encore, pour les mégalithes. D’abord Carnac et ses alignements, puis Stonehenge et Avebury… Que d’interrogations, que de théories ! A cette époque là (1987 à 1989), j’avais la chance de vivre à Londres, et d’avoir accès à des livres qui commencent à peine aujourd’hui, 20 ans après, à être traduits en français. Les heures que j’ai pu passer à feuilleter les nombreux livres ésotériques de la boutique Mysteries ! Pourtant, ce n’est pas un livre de cette boutique qui a créé le déclic. C’est la lecture des Dames du Lac, de Marion Zimmer Bradley, il y a 20 ans déjà, qui m’a vraiment donné l’envie d’en savoir davantage sur le culte de la Déesse, car cela correspondait tellement à ce que je ressentais comme vrai…

J’ai alors commencé à rassembler des informations, passant une grande partie de mon temps libre à courir les rayons des librairies, lisant sur place malgré les vendeurs qui me regardaient de travers. Quelques-uns de ces ouvrages, malgré mon maigre salaire de l’époque, sont toutefois venus agrandir ma petite bibliothèque.

 

Puis, n’y tenant plus, j’ai économisé pour me payer le voyage à Glastonbury. J’y étais irrésistiblement attirée, il fallait que je foule ce sol qui m’avait tant "parlé" dans le roman de Marion Zimmer Bradley. Il me fallait voir de mes propres yeux le Tor qui hantait mes rêves. Bravant la difficulté, je pris donc le train jusqu’à Bristol, où m’attendait une voiture louée pour la journée. Armée de courage pour affronter ma première expérience de conduite à gauche, et d’un bon guide de la route, je partis donc à l’aventure, en quête de mon Graal personnel. C’était le mois de Mai 1988, un beau jour de printemps, et le plaisir de la découverte finit par venir à bout de mes tensions.

 

Au bout de quelques dizaines de kilomètres, ce fut le premier choc, ma première vision du Tor, lorsque la voiture passa sur le flanc sud des Mendip Hills. Le souffle coupé, je fus même obligée de m’arrêter sur le bas-côté, tant l’émotion était grande. Mon cœur battait à tout rompre, mes yeux étaient embrumés de larmes naissantes, j’avais la sensation de rentrer chez moi après une longue absence. Cet instant là est gravé dans ma mémoire, inoubliable… Je finis le trajet en me laissant guider par la silhouette du Tor, parvins à Glastonbury, trouvai un parking pour y garer la voiture de location et posai, enfin, le pied sur le sol de l’ancienne Avalon.

 

A partir de ce moment, je dois reconnaître que le fil des événements est un peu flou. Peut-être le temps a-t-il effacé de ma mémoire certains points pour ne conserver que l’essentiel. Toujours est-il que l’expérience fut troublante, sans comparaison une des plus intenses de ma vie. Les souvenirs que je garde de cette première visite de Glastonbury sont comme un tourbillon d’images et de ressentis. Je pense encore aujourd’hui qu’il y avait dans cette découverte un côté initiatique qui est difficile à retranscrire.

 

Etrangement, mes pas me menèrent d’abord à l’abbaye, et non au Tor. La présumée tombe d’Arthur me laissa de glace et je visitai les lieux sans y porter un intérêt autre que touristique. Les choses devinrent plus palpitantes en sortant de l’abbaye. C’est en effet à ce moment là que j’eus la sensation de me dédoubler, comme si mon corps astral me précédait. Submergée par la vision, je me mis donc à suivre cette autre moi-même qui semblait connaître parfaitement les lieux. Elle me mena d’abord, par de vieilles rues pavées, vers la rue principale et devant une croix ornée de motifs celtiques. De là, descendant la rue derrière mon double astral, je me retrouvai bientôt devant le portail des jardins du Chalice Well, le Puits du Calice.

 

Je fus immédiatement subjuguée par la beauté des lieux. Je me promenai dans les allées, caressant du regard les arbres et les fleurs, emplissant mes poumons de parfums subtils, me laissant bercer par le chant des oiseaux et le bourdonnement des insectes. Là-bas, tout au fond du jardin, se trouvait le puits, dans un écrin de verdure, et je m’approchai du lieu mythique. Tout autour du puits, diverses offrandes et bougies... et tout autour de moi, soudain, m’enveloppant comme un voile de soie, je ressentis pour la première fois l’amour de la Déesse. Je ne sais pas combien de temps je restai près du puits, les mains tendues au-dessus, sentant la fraîcheur des profondeurs de la Terre Mère saisir mes bras, remonter jusqu’à mes épaules et ma tête pour traverser ensuite mon corps et m’enraciner dans le sol sacré. Ce moment précis était hors du temps, une éternité de sérénité et de plénitude.

 

En revenant près de l’entrée, je fis une halte à la fontaine du Lion. Laissant à d’autres les verres qui se trouvaient là, je mis mes mains en coupe pour boire une gorgée de l’eau aux reflets rouges, en faisant de ce geste un serment silencieux, que je complétai en dessinant de mes mains mouillées un croissant de lune sur mon front. Puis je quittai le jardin et me dirigeai vers le pied du Tor qui se dressait devant moi, majestueux et imposant.
Ressourcée par l’expérience que je venais de vivre, j’entrepris l’ascension, sur les pas de mon double. A mi-chemin à peu près, je m’arrêtai près d’une grosse pierre sur laquelle je posai les mains. Deux mots résonnèrent alors dans mon esprit, que je ne m’explique toujours pas malgré les recherches que j’ai pu faire depuis : "C’est là !".

 

C’est là, en tous cas, que mon double réintégra mon corps, avant que je reprenne l’ascension. Gravir le Tor est une expérience en soi, même lorsqu’on ne suit pas le chemin processionnel (ce que je ne fis que plus tard, lors de ma deuxième visite à Glastonbury). Arrivée en haut, bousculée par le vent qui souffle bien souvent sur le Tor, je ne pus m’empêcher d’étendre les bras (dans la position qui, je l’apprendrais plus tard, représente le pentagramme) et de fermer les yeux pour laisser le vent me purifier. Moi qui suis sujette au vertige, c’est bien la seule fois où ma phobie ne se manifesta pas, tellement le sentiment était puissant : le sentiment d’être en totale harmonie avec l’endroit, de faire partie du décor, d’appartenir à ce lieu depuis la nuit des temps.

Publié dans Avalon

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V
en lisant ce paragraphe j'ai eu la chaire de poule et j'ai ressenti en moi une force emanant de mon esprit mon faisant voir a travers tes ecris ton aventure et meme la ressentir , oui je peux te garantir que ce que tu as ressenti etait bien l'entité qui etait en toi te poussant a agire ainsi ayant beaucoup d'experience du genre j'ai eu a vivre des etats similaire a ce que tu vien de dire ici haut , si j'ai un truc a te dire c'est bien vas toujours aude la ecoutes ton entité elle t'apportera la source du pouvoir ...........
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